Rasheed Wallace, le talentueux et néanmoins cyclothymique intérieur, a officiellement pris sa retraite sportive il y a maintenant plus de 3 ans. On se souviendra de son titre NBA face aux galactiques Lakers en 2004 avec une équipe de Detroit dont la seule star était le collectif, de ses multiples incartades durant la triste période des « Jail Blazers », de son goût prononcé pour les fautes techniques et ses analyses pointues dans les interviews d’après-match. S’il n’avait pas fait carrière dans le basketball, nul doute que ses talents de chanteur et danseur lui auraient ouvert les portes du succès auprès du grand public.

Mais si son influence reste palpable sur les parquets NBA aujourd’hui, ce n’est pas grâce à ses talents de stretch 4 / stretch 5 qui faisaient de lui un joueur en avance sur son temps (le jeu actuel conviendrait parfaitement à ses qualités), mais plutôt grâce à son fameux cri contestataire « ball don’t lie! », qu’il éructait régulièrement pour manifester son contentement suite à un lancer franc raté d’un adversaire sur lequel il contestait avoir commis une faute.

Pour les non-initiés, cette expression symbolise la croyance selon laquelle une faute injustement sifflée entraînera automatiquement l’échec de l’un ou des deux lancers francs qui s’ensuivent, par l’intervention d’une sorte de justice divine intrinsèque au basketball. La maxime fait désormais partie du langage courant et fait même l’objet d’études dans des revues de sciences humaines. Nombreux sont les joueurs qui prêchent cette bonne parole tels des apôtres du ballon orange.

Mais cette croyance se vérifie-t-elle dans les faits ? C’est à cette question frisant le blasphème basketballistique que le très sérieux Wall Street Journal a tenté d’apporter une réponse. Et cet article est un crève-cœur pour Rasheed Wallace et ses fidèles adeptes puisqu’au vu des statistiques (sur un échantillon réduit et récent, certes), « ball DO lie ». Un mythe de plus qui s’effondre dans un monde en mal de repères…

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