La musique de fête des mères, ça existe et comme dans tout, il y a du bon et du moins bon. Parmi les thèmes récurrents des paroliers de tous styles musicaux, la figure maternelle tient une place à part dans le hip-hop, du fait de la surreprésentation de foyers monoparentaux parmi les artistes du genre. Une place antinomique aussi, quand on connaît malheureusement l’image déplorable de la femme véhiculée par une frange non-négligeable de ce genre musical.
Dans la droite lignée de notre playlist hip-hop de la Saint Valentin, et avec la même volonté de montrer que le terme « rappeur sensible » n’est pas un oxymore, voici quelques morceaux de hip-hop dédiés à des mères admirables. L’occasion de rendre hommage à toutes les mamans du monde : ne changez rien, on vous aime !
2Pac – « Dear Mama »
L’incontournable du genre. Plus qu’un simple provocateur, le MC controversé savait souffler le chaud et le froid, capable de passer d’un morceau salace à cette ode à l’amour d’un fils pour sa mère où il dévoile mieux que quiconque sa part de vulnérabilité. Un personnage complexe…
Oxmo Puccino – « Mama Lova »
Un « Dear Mama » à la française. Extrait de la compilation « Sad Hill » de Kheops, le DJ d’IAM, qui sortit en 1998, ce titre contribua à révéler la belle plume d’Oxmo Puccino à un plus large public, lui dont les talents de parolier étaient jusqu’ici confinés au milieu underground.
Ghostface Killah – « All That I Got Is You »
Avec ses talents de storyteller et son écriture qui donne à voir, Ghostface relate les difficultés d’une enfance durant laquelle sa mère et sa grand-mère assumèrent la lourde charge familiale pour lui et ses frères et sœurs, manifestant sa reconnaissance et son amour pour celles-ci.
The Last Emperor – « Single Mother »
Sur une prod délicate des Beatminerz, The Last Emperor rend un hommage appuyé à toutes les mères célibataires, et tout particulièrement la sienne.
Wordsworth – « Be A Man »
« Père absent » ne rime pas forcément avec « manque pour l’enfant » : dans ce morceau Wordsworth explique comment sa mère, qui l’éleva seul, a contribué à façonner l’homme intègre qu’il est devenu.