Flagrant Soul

C’est vendredi, retrouvez 5 actus essentielles de la semaine en NBA et quelques brèves pas piquées des hannetons. On vous donne rendez-vous dans 2 semaines pour la prochaine édition du 5, histoire de laisser la ligue reprendre son rythme de croisière après le All-Star break.

1/ Les Lakers au bord du gouffre
La victoire au buzzer sur le parquet des Celtics la semaine dernière n’aura été qu’un trompe-l’œil : Los Angeles a enchaîné avec une correction (-23) par les Sixers et une défaite contre les piètres Hawks, un match qu’un prétendant aux playoffs ne peut se permettre de laisser filer.  Après leur défaite à Atlanta mardi, les Lakers sont repassés sous la barre des 50% de victoires (28 victoires – 29 défaites). Cela n’était pas arrivé si tard dans la saison à une équipe de LeBron James depuis sa toute première campagne en 2003-2004, autant dire une éternité.

Quoi qu’en dise Magic Johnson, le vestiaire est encore traumatisé par les tractations très (trop) publiques avec les Pelicans. Comme souvent lorsqu’un transfert n’a pas été conclu, les joueurs potentiellement inclus dans le deal réalisent que l’attachement qu’ils témoignent à leur équipe n’est pas réciproque : ils ont alors souvent tendance à se recentrer sur eux-mêmes et soigner leurs statistiques avant de penser à la victoire collective. Plus inquiétant encore, LeBron James semble se désintéresser du sort de l’équipe.

4èmes de la Conférence Ouest avant la blessure de LeBron à Noël, les Lakers poursuivent leur dégringolade au classement : ils pointent actuellement à la 10ème place, 3 matchs derrière les Clippers et la 8ème et dernière place qualificative pour les playoffs. Malgré ce constat alarmant, on ne sent ni urgence, ni révolte en eux. Le All-Star break pourrait s’avérer salutaire pour eux, leur permettant un rapide reboot comme un tennisman dominé qui inverse la tendance après un arrêt pour cause de pluie à Roland Garros. Avec l’un des calendriers les plus difficiles pour finir la saison, la route est droite mais la pente est forte.

2/ Les Sixers pas encore favoris à l’Est
Avec l’arrivée de Tobias Harris la semaine dernière et ce nouveau 5 de départ costaud, on disait les Sixers prêts à prendre le contrôle de la Conférence Est, voire à rivaliser avec les Warriors. Mais entre le potentiel sur le papier et la vérité du parquet, il y a un monde, comme l’a démontré la défaite de Philadelphie à domicile contre un Boston pourtant pas en grande forme en ce moment (défaite à domicile contre les Clipppers samedi alors qu’ils menaient de 28 points). Malgré leur 5 flambant neuf et l’absence de Kyrie Irving, les Sixers ont à nouveau buté sur l’obstacle  Celtics, comme lors des derniers playoffs. Avec 5 fautes et 9 sur 22 aux tirs, Joel Embiid rencontre toujours autant de difficultés face au vétéran Al Horford, et Ben Simmons s’est fait annihiler par Jayson Tatum.

L’intégration de Tobias Harris à l’équipe prendra encore du temps et les Sixers, si prometteurs soient-ils, devront passer un palier avant de pouvoir envisager les finales.

3/ MVPG ?
Nous avions mentionné les belles performances de son coéquipier All-Star Russell Westbrook dans l’édition précédente, c’est au tour de l’ailier du Thunder d’être sous le feu des projecteurs. Depuis début février, PG13 est tout simplement en feu (moyennes mensuelles : 38 points, 7,7 rebonds, 5 passes décisives, 2 interceptions, 42,3% de réussite à 3 points). Paul George s’est même offert un triple double à 47 points contre les Blazers lundi soir.

Cette constance dans l’excellence se vérifie également dans son implication à l’autre bout du parquet, puisque George reste l’un des meilleurs défenseurs de périmètre de la ligue et un sérieux candidat au titre de Defensive Player Of The Year. Une belle réussite individuelle qui vient faire mentir tous ceux qui annonçaient que sa prolongation avec OKC en juillet était une erreur, mais aussi une réussite collective : actuellement 3ème de la Conférence Ouest, le Thunder tourne à plein régime et a de quoi effrayer en prévision des playoffs.

PG13, futur MVP de la saison ? Pour certains de ses adversaires, c’est une réelle possibilité.

4/ Les revenants
La semaine a également été marquée par les retours de blessés de longue date. Trois mois seulement après son impressionnante blessure au pied, Caris LeVert a réintégré vendredi une équipe des Brooklyn Nets qui n’a pas démérité en son absence. Leader offensif de la franchise en début de saison, il sera intéressant de voir son entente avec D’Angelo Russell depuis l’émergence de ce dernier.

A Denver, le micro-meneur Isaiah Thomas a eu droit lui aussi à une standing ovation pour son retour face aux Sacramento Kings mercredi. Eloigné des parquets depuis 11 mois à cause d’une blessure à la hanche qui le poursuit depuis la fin tumultueuse de sa pige chez les Celtics, IT prouve une fois de plus sa capacité de résilience. On lui souhaite meilleure fortune que lors de ses 2 dernières saisons, qui furent pour le moins agitées.

Quant à Kevin Love, il a disputé vendredi son 1er match depuis fin octobre. Le temps de jeu du All-Star des Cavs est très restreint pour le moment et on doute que cela change, puisque Cleveland plombe activement sa saison pour améliorer ses chances de décrocher le 1er choix de la prochaine draft.

5/ Le marché des buyouts
La ligue est agitée par les derniers soubresauts de la période des transferts : le marché des buyouts (les joueurs dont les contrats a été rachetés par leur franchise et qui sont désormais libres de s’engager avec une autre équipe) bat son plein. Parmi ces joueurs libérés, la transaction la plus notable pour le moment concerne l’arrivée de Markieff Morris au Thunder, un renfort de qualité pour OKC en vue des playoffs. Autres mouvements cette semaine, les signatures d’Enes Kanter avec les Blazers, de Wesley Matthews avec les Pacers, de Wayne Ellington avec les Pistons et de Jeremy Lin avec les Raptors. Robin Lopez pourrait atterrir quant à lui atterrir chez les Warriors, qui se rabattraient sur Marcin Gortat si leur plan A ne fonctionne pas.

La palme de la patate chaude revient à Nik Stauskas, qui a été bringuebalé entre 4 franchises en l’espace d’une semaine. Le bien surnommé Sauce Castillo a été transféré de Portland vers Cleveland, qui l’a envoyé à Houston, qui l’a fait suivre à Indiana, qui l’a finalement réexpédié vers les Cavs. Après ce routing à faire pâlir le plus aguerri des VRP, Stauskas a posé ses valises à Cleveland au moins jusqu’à la fin de la saison. Qu’elle paraît loin, l’époque où Vivek Ranadivé lui déclarait sa flamme…

Et sinon, toujours pas de news de Carmelo…

Sur le banc :

→ 11 triple doubles d’affilée pour Russell Westbrook, 31 matchs de suite à 30 points ou plus pour Harden (égalant ainsi la 2ème meilleure série de l’histoire, détenue par Wilt Chamberlain) : c’est la loi des séries. Ces exploits sont-ils aussi impressionnants que des titres NBA ? Michael Jordan a son avis sur la question.

→ Bon anniversaire à la légende, Monsieur Bill Russell : l’homme aux 11 bagues a soufflé ses 85 bougies mardi.

→ Après des tentatives de retour infructueuses, l’ailier fort Chris Bosh mettra officiellement un terme à sa carrière lorsque Miami retirera son maillot le 26 mars. 

→ Luka Doncic a choqué les américains cette semaine en déclarant que selon lui, il était plus facile de marquer en NBA qu’en Europe. Quand on voit ce que le slovène de 19 ans s’autorise, difficile de lui donner tort.

→ C’est enfin arrivé : à la surprise générale, Ben Simmons a tenté un tir à 3 points en match. De là à ce que ça devienne une habitude…

→ Certes, il ne s’agit pas de NBA, mais quand on voit ce contre hallucinant de Zion Williamson, on comprend mieux pourquoi tant d’équipes plombent leur saison volontairement pour avoir une chance de toucher le gros lot à la prochaine draft.

→ Les Knicks voudraient laisser entendre à leurs fans que KD arrive tout en évitant une amende de la ligue pour subornation qu’ils ne s’y prendraient pas autrement.

→ Le concours de 3 points du All-Star Game, c’est comme une interro : il y a ceux qui ont potassé et ceux qui essaient de s’en sortir en embrouillant le prof.

→ Quelqu’un a finalement réussi à défendre le stepback de James Harden sans commettre de faute. Chapeau l’artiste.

→ L’actrice Regina King, en course pour un Oscar pour son rôle dans « Si Beale Street Pouvait Parler », a bien failli figurer dans le montage nécrologique de l’Académie puisqu’elle est passée à un cheveu de se faire écrabouiller par Joel Embiid.

→ 7ème art encore, il semble que les dialogues de la version serbe de « L’Empire Contre-Attaque » soient bien plus trash que ceux de l’original.

→ Balle en main, Bradley Beal est parti en promenade. Apparemment, pour les arbitres de la ligue, ceci n’est pas un marcher. Allez comprendre…

→ Tout ça pour ça.

→ Les légendaires accès de colère de DeMarcus Cousins ont de quoi surprendre quand on sait que l’éternel soupe-au-lait écoute essentiellement de la musique de lover.

→ Strike !

→ En ce lendemain de Saint Valentin, un conseil avisé pour votre vie amoureuse.

→ Jimmy Butler, bientôt dans le Virage Auteuil ?

→ Contre toute attente, un Cavs-Knicks peut être excitant. Si si, on vous l’assure.