Playoffs, vous avez dit playoffs ? La saison régulière 2016-2017 est officiellement terminée et 16 équipes vont s’affronter pour le titre de champion dès ce soir, et ce jusqu’à la mi-juin. S’il y a de quoi être heureux de voir ces équipes passer en mode ‘Hunger Games’, ayons une pensée pour les 14 équipes qui restent sur le carreau par manque de talent, incompétence ou mauvaise fortune.

En fait, ayons plus qu’une simple pensée pour ces cancres, et tâchons d’analyser les raisons de leur échec lors de ce dernier conseil de classe de l’année. Avant que ces mauvais élèves partent en vacances anticipées, nous leur avons préparé quelques cahiers de vacances, sous forme de recommandations à suivre pour être prêts la saison prochaine.

Attention, article-fleuve !

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BROOKLYN NETS (20 victoires – 62 défaites / 30e et dernière place)

Le bilan :

Un roster qui pique les yeux à de très rares exceptions près, et pas de perspective d’embellie à court ou moyen terme. Les Nets sont coincés au purgatoire depuis qu’ils ont cédé leurs choix de draft pour former une équipe prétendument capable de contrer le Big 3 de Miami il y a 4 ans. La prochaine draft risque d’être particulièrement cruelle pour la franchise, puisqu’elle a les meilleures chances statistiques de décrocher le 1er choix de cette cuvée particulièrement riche en jeunes talents mais quoi qu’il arrive, ce pick est désormais la propriété des Boston Celtics.

Brooklyn a hypothéqué son avenir et même l’ancien Spur Sean Marks, arrivé en tant que general manager l’été dernier, n’y pourra rien. Seul point positif dans ce marasme, leur masse salariale faible (85 millions $ cette saison, 26e position) qui laisserait théoriquement de quoi signer des free agents cet été : mais même si le propriétaire milliardaire russe Mikhaïl Prokhorov souhaitait à nouveau casser sa tirelire (ce qui n’est pas le cas), l’équipe a atteint de telles profondeurs que son attractivité pour les joueurs libres cherchant un club compétitif est faible.

Nos recommandations :

  • De la patience, BEAUCOUP de patience.
  • Un transfert de Brook Lopez en échange de choix de draft et/ou de jeunes joueurs en développement. Cependant, le grand pivot a déjà été rendu disponible pour un transfert depuis quelque temps et personne n’a encore mordu à l’hameçon : dans une ligue qui privilégie le small ball et les tirs à 3 points, les pivots de 2,10m ont perdu de leur valeur marchande.

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PHOENIX SUNS (24 victoires – 58 défaites / 29e place)

Le bilan :

La saison fut morne et sans suspense en Arizona, puisque les Suns ont très tôt affiché leurs velléités de ‘tanking’ dans le but de récupérer un haut choix lors de la prochaine draft. Même les 70 points de Devin Booker contre les Celtics (10e meilleur total de points sur un match dans l’histoire de la ligue) sont caractérisés par leur vacuité, dans un match que Boston contrôlait et que Phoenix n’a jamais été en mesure de remporter.

Heureusement, l’avenir est prometteur avec l’éclosion du susnommé Booker, et de jeunes pousses en développement telles que l’ailier-fort Marquese Chriss et le meneur de jeu Tyler Ulis. Les jeunes joueurs de l’équipe ont bénéficié d’un temps de jeu important, un choix qui s’explique grandement par la volonté de ‘tanking » de la franchise : quand on veut perdre, ça aide de faire jouer de jeunes joueurs inexpérimentés, mais chaque minute qu’ils passent sur le parquet leur permet en même temps d’engranger de l’expérience et de mûrir rapidement. La saison prochaine devrait être moins mauvaise.

Nos recommandations :

  • Croiser les doigts et les orteils pour espérer décrocher un bon choix lors de la prochaine draft, même s’il est toujours dérangeant de voir une équipe qui tanke éhontément être récompensée pour cela.
  • Quoi qu’il arrive lors de la draft, Phoenix ne sera pas compétitif la saison prochaine non plus, donc l’équipe doit continuer à donner du temps de jeu à ses jeunes joueurs pour qu’ils se développent.
  • Devin Booker a un remarquable potentiel, et son éclosion crée un embouteillage aux postes 1 et 2 : les Suns seraient bien avisés de transférer Eric Bledsoe (qui pourrait leur apporter un retour intéressant) ou Brandon Knight, mais la valeur de ce dernier est au plus bas après sa saison décevante.

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LOS ANGELES LAKERS (26 victoires – 56 défaites / 28e place)

Le bilan :

Avec le départ en retraite de Kobe Bryant l’été dernier, tout le monde s’attendait à ce que les Lakers passent par une phase de transition. Ce fut sans conteste une année mouvementée, voire rocambolesque. Dans les coulisses, la lutte fratricide entre Jimmy et Jeanie Buss pour le contrôle de la franchise a définitivement tourné à l’avantage de cette dernière : ce changement de propriétaire pourrait s’avérer bénéfique pour cette franchise qui a largement perdu de son standing tout au long du mandat de Jimmy Buss.

La prise de pouvoir de Jeanie Buss a entraîné le retour de Magic Johnson comme ‘president of basketball operations’ et le renvoi du general manager Mitch Kupchak. Lui qui a toujours fait preuve d’une grande compétence restera sur des derniers recrutements étranges, les Lakers ayant offert un pont d’or à Timofey Mozgov et Luol Deng l’été dernier : loin d’être un signe d’incompétence de la part du GM, cela reflétait la situation calamiteuse des Lakers, qui n’arrivaient plus à attirer les ‘free agents’ de premier ordre malgré leur histoire prestigieuse et la perspective de jouer dans une ville riche en opportunités de carrière extrasportives (sur ce point, le fiasco du départ de Dwight Howard ne fit qu’enfoncer le clou).

En attendant que Jeanie Buss et Magic usent de leur charme pour tenter d’inverser cette tendance, l’équipe doit s’appuyer sur ses jeunes joueurs, parmi lesquels Julius Randle, Larry Nance Jr, Brandon Ingram et D’Angelo Russell : ce dernier semble avoir laissé ses problèmes d’immaturité derrière lui, et il a montré de belles choses cette saison, aussi bien au poste de meneur qu’à celui de 2e arrière. Les Lakers reconstruisent brique par brique (sans jeu de mots) et le jeune coach Luke Walton a ramené avec lui un peu de la culture de la gagne des Warriors, même si le club a rapidement opté pour le ‘tanking’.

Nos recommandations :

  • De la stabilité après les luttes intestines au sein de la fratrie Buss
  • Faire jouer D’Angelo Russell en 2e arrière, et continuer à lui confisquer son téléphone portable quand il traîne avec Nick Young
  • Un régime protéiné pour Brandon Ingram, qui est flippant de maigreur : avec des jambes aussi fines que des brindilles, on a toujours peur qu’il se brise en mille morceaux dès qu’il prend un appui un peu marqué.

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PHILADELPHIA 76ERS (28 victoires – 54 défaites / 27e place)

Le bilan :

Même sans Sam Hinkie, le process suit son cours, avec son lot de contrariétés. Dans une sorte de justice karmique, les joueurs talentueux draftés ces dernières années grâce à tant de défaites volontaires, subissent des blessures à répétition. L’australien Ben Simmons, 1er choix de la dernière draft, nous avait fait saliver lors de la summer league pour finalement se blesser au pied, avec une opération et une saison blanche à la clé.

Joel Embiid pensait quant à lui avoir laissé les blessures définitivement derrière lui après avoir zappé ses 2 premières saisons : le 1er choix de la draft 2014 a bien foulé les parquets NBA pour la première fois cette saison, mais pour 31 petits matchs seulement avant qu’une blessure au genou ne le mette sur la touche. Ceci dit, l’incroyable potentiel entrevu (grosso modo, Hakeem Olajuwon avec un shoot à 3 points) nous fait espérer en des jours meilleurs.

Et s’ils ont encore beaucoup perdu cette année, les Sixers ont tout de même produit plus de jeu, ce qui n’était pas très compliqué après leurs dernières saisons putrides. Le toujours juste Dario Saric a rapidement pris du galon, et le jeune Timothe Luwawu-Cabarrot est à surveiller.

Nos recommandations :

  • Drafter un ou plusieurs arrières de haut niveau, et ça tombe bien car la prochaine draft en regorge
  • Intégrer Monsieur Bambo au staff médical de l’équipe : avec les blessures à répitition d’Embiid et de Simmons, il ne faut négliger aucune piste. En plus, il accepte de n’être payé qu’après résultats et il a même laissé son fixe ET son portable. Si Bryan Colangelo n’est pas en train de composer son numéro en ce moment…
  • Trust the process
  • Trust ‘The Process’

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ORLANDO MAGIC (29 victoires – 53 défaites / 26e place)

Le bilan :

Une saison bien décevante après l’intersaison ambitieuse de l’été 2016 et les arrivées du coach Frank Vogel, de Serge Ibaka et de Bismack Biyombo. Ces 2 derniers devaient permettre de faire descendre le power forward Aaron Gordon au poste d’ailier, créant ainsi une frontline ultra athlétique en attaque comme en défense.

Seul hic, et de taille : Aaron Gordon n’a pas un bon shoot à mi-distance et malgré ses efforts tout au long de la saison, il n’a pas eu une adresse extérieure suffisamment importante pour que ses défenseurs soient forcés de le coller de plus près, ouvrant ainsi des brèches. Résultat : des problèmes d’espacement sur le terrain, avec des embouteillages dans la raquette quand les trois larrons jouaient ensemble.

Orlando a rectifié le tir et envoyé Ibaka à Toronto en échange de Terrence Ross avant la deadline des transferts de février, permettant à Gordon de revenir au poste 4. En attendant, le club a pu compter sur Evan Fournier, qui a continué sa progression avec un record personnel de 17,2 points par match.

Nos recommandations :

  • Laissez donc Aaron Gordon poursuivre son développement au poste 4, bon sang ! A force de lui faire croire qu’il pourrait être LeBron, ils vont finir par lui retourner la tête…
  • S’activer sur le marché des transferts, et leur roster compte suffisamment de joueurs dont la jeunesse et/ou le contrat bon marché les rendent attractifs. Le general manager Rob Hennigan vient d’être remercié, ce n’est probablement que le début.

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MINNESOTA TIMBERWOLVES (31 victoires – 51 défaites / 25e place)

Le bilan :

Avec tant de talent et l’arrivée d’un coach confirmé, on les attendait mieux classés et potentiellement en playoffs, mais c’était voir les jeunes loups un peu trop beaux un peu trop vite. L’arrivée aux manettes de Tom Thibodeau n’a pas encore produit les effets escomptés, notamment en défense, son domaine de prédilection : Les Wolves sont 27e (sur 30) de la ligue en defensive rating, à peine mieux que leur 28e place l’année précédente.

L’attaque a bénéficié des apports à la hausse de Karl-Anthony Towns (un futur grand) et Andrew Wiggins, et avant sa blessure, Zach LaVine était de plus en plus confortable dans son rôle. Espérons également que la super fin de saison de Ricky Rubio l’installe durablement au poste de meneur titulaire et fasse taire les rumeurs de transfert le concernant. Si les choses se passent bien et que les joueurs évoluent comme prévu dans les prochaines années, les Wolves ont de beaux jours devant eux.

Nos recommandations :

  • Un rab de séances vidéo pour tout le monde, histoire de bien comprendre les schémas défensifs complexes de Coach Thibs
  • Il faudra veiller à ce que Thibodeau résiste à l’envie de faire jouer ses gars 48 minutes par match, histoire de ne pas les user trop vite (voir ‘Derrick Rose’)
  • Pour Rubio, un stage intensif de survie avec le jeune retraité Kobe Bryant pour que ce dernier lui apprenne à être moins collectif
  • Que Thibs arrête de sourire, il fait peur aux enfants
  • Zach LaVine DOIT revenir disputer le concours de dunks, le monde doit savoir !

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NEW YORK KNICKS (31 victoires – 51 défaites / 24e place)

Le bilan :

Par où commencer ? Chaque année on croit que les Knicks ont fini par toucher le fond, et pourtant ils continuent de creuser… Les recrutements de Derrick Rose et Joakim Noah l’été dernier auraient été attractifs en 2010, pas en 2016. Les discours de présaison en mode méthode Coué, qui plaçaient le « Big 3 » des Knicks (Rose, Anthony, Porzingis) en compétition avec les effectifs des Warriors et des Cavs, étaient suspects à l’époque : après cette saison, ils sont tout simplement risibles.

Le reste était attendu : déceptions, blessures, Phil Jackson et ses manipulations passives-agressives pour pousser Carmelo à abandonner sa clause de veto à tout transfert… Le fond de l’abysse fut atteint avec l’expulsion manu militari de Charles Oakley lors d’un match au Madison Square Garden en février, et toute la polémique navrante qui s’ensuivit.

Une saison catastrophique donc, avec pour seule trouée lumineuse dans un tapis de nuages gris la poursuite du développement de Kristaps Porzingis. Espérons qu’ils ne gâcheront pas le géant lituanien.

Nos recommandations :

  • Phil Jackson doit arrêter de s’immiscer dans le jeu de l’équipe : en essayant d’imposer son attaque en triangle chérie depuis son arrivée à New York, il parasite les coachs et ajoute de la confusion dans l’esprit des joueurs (et franchement, chez les Knicks, il n’y pas besoin de ça…)
  • Phil Jackson doit revoir sa politique de signature parce qu’à part KP, on ne peut pas dire qu’il ait souvent visé juste depuis qu’il travaille pour les Knicks
  • En fait, les Knicks et Phil Jackson devraient peut-être arrêter les frais et mettre fin à leur collaboration. Ah, on me fait signe que non… Et Dolan, il n’aurait pas envie de vendre, par hasard ?
  • Les Knicks devraient créer un poste d’encadrement des joueurs pour Charles Oakley. Quoi qu’en pense James Dolan, Oak n’est pas un mauvais bougre, et il pourrait apporter tout son cœur et sa passion à ce club qui en a bien besoin. Et au pire, il pourrait toujours effrayer les joueurs, ça les motiverait sûrement pour gagner plus de matchs.

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SACRAMENTO KINGS (32 victoires – 50 défaites / 23e place)

Le bilan :

Après les Knicks, place à leur alter ego de la conférence ouest. Les Kings sont une franchise tout aussi dysfonctionnelle que l’équipe de New York, tout particulièrement depuis l’arrivée du propriétaire Vivek Ranadivé. Ce capitaine d’industrie a le mérite d’être passionné et il n’a pas peur de penser différemment et de prendre des risques. Cela l’amène souvent à proposer des solutions incongrues (comme l’idée de jouer à 4 contre 5 en défense pour faciliter les opportunités de contre-attaque) et la plupart de ses choix depuis son arrivée ont de quoi laisser perplexes : parmi les propriétaires de franchises NBA, seul James Dolan des Knicks est aussi critiqué que lui aujourd’hui.

Les choses ne sont pas beaucoup plus brillantes sur le terrain, l’équipe ayant vécu ces dernières années sous la coupe de l’hyper-doué et colérique DeMarcus « Boogie » Cousins. Après bien des revirements, Sacramento a finalement accepté l’idée qu’il n’était pas possible de faire de Boogie la pierre d’angle de leur franchise, et a transféré son pivot (et Omri Casspi) pendant le All-Star Game. En retour, les Kings ont reçu Buddy Hield, Tyreke Evans, Langston Galloway et 2 choix de draft. Selon Ranadivé, Sacramento tenait le nouveau Steph Curry en la personne de Hield, et selon les observateurs, jamais un transfert d’une star n’avait rapporté aussi peu à son équipe d’origine.

Ceci dit, les Kings misaient surtout sur une « addition par la soustraction », espérant que le simple départ de Cousins changerait l’ambiance dans le vestiaire et remobiliserait les joueurs. La transition est en cours, certains joueurs comme Skal Labissière et Willie Cauley-Stein montrent des choses intéressantes, et il faut reconnaître que si la comparaison avec Steph Curry était osée, Buddy Hield est plus à l’aise qu’avec New Orleans. Malgré tout, ça ne change pas les perspectives de cette franchise qui devrait rester durablement coincée dans le bas de tableau si elle n’injecte pas plus de talent dans son roster.

Nos recommandations :

  • Maximiser les 2 choix dont les Kings disposent au 1er tour de la prochaine draft. Sauf catastrophe, ceux-ci devraient se situer entre la 8e et la 10e place : pas de quoi décrocher un franchise player, mais suffisant pour ajouter de solides joueurs de rotation
  • Essayer de transférer Rudy Gay en échange de jeunes joueurs, mais le marché semble assez restreint pour l’ailier des Kings
  • Trouver un nouveau binôme à Vivek Ranadivé. Le tandem qu’il forme avec son general manager Vlade Divac ne fonctionne pas, et les Kings gagneraient à remplacer le serbe par un caractère fort qui pourra établir une relation de confiance avec le propriétaire de la franchise tout en étant capable de questionner ses choix. Faites tourner les CV…

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DALLAS MAVERICKS (33 victoires – 49 défaites / 22e place)

Le bilan :

A l’image des Lakers avec Kobe, Mark Cuban et les Mavs ont fait le choix de la loyauté envers leur star vieillissante Dirk Nowitzki, préférant le prolonger à prix d’or pour qu’il finisse sa carrière dans son club de cœur plutôt que d’engager leur chantier de reconstruction dès maintenant. Le contrat de l’allemand prend fin en 2018 : jusque-là, Dallas est condamné à aligner une équipe semi-compétitive qui jouera au mieux les dernières places qualificatives pour les playoffs et la sortie au 1er tour qui en découle le plus souvent.

Dallas essayait d’entourer Dirk de joueurs de qualité mais a connu quelques désillusions en 2015, avec la valse-hésitation estivale de DeAndre Jordan et la grave blessure de Wesley Matthews dès le début de la saison 2015-2016. Depuis cette période de scoumoune, les Mavs ont plutôt eu le nez creux dernièrement : Harrison Barnes ne deviendra pas Kawhi Leonard mais son jeu est devenu moins robotique et il a bien progressé en attaque. Il a coûté cher (94 millions $ sur 4 ans) mais le salary cap évolutif instauré par le dernier Collective Bargaining Agreement atténue l’impact de cette somme, et si l’alternative était de resigner Chandler Parsons aux mêmes conditions (que celui-ci a obtenues des Grizzlies), alors les Mavs ont fait le bon choix. Les Mavs ont également laissé partir Deron Williams et Andrew Bogut, et ont réalisé la bonne pioche du mercato hivernal avec l’arrivée de Nerlens Noel, un intérieur défensif athlétique et explosif : Dallas a trouvé son nouveau  Tyson Chandler.

Les salaires de Dirk, Barnes et Wesley Matthews représentent plus de 60% de la masse salariale de l’équipe, la marge est donc serrée pour compléter le roster avec des joueurs de qualité. Certains joueurs ont su saisir cette opportunité : ainsi, Seth Curry (le frère de) a montré des qualités intéressantes, de même que le rookie Yogi Ferrell. Malgré tout, l’effectif des Mavs souffre d’un déficit de talent, et il a fallu encore une fois toute la magie de Rick Carlisle pour tirer la substantifique moelle de cet effectif limité. Sans la blessure qui limita Nowitzki à 54 matchs, les Mavs seraient probablement en playoffs cette année.

Nos recommandations :

  • Une seule : que Dallas continue à entourer Nowitzki de vieux briscards sur le retour pour sa dernière saison, et poursuive ce qui s’apparente à une adaptation basketballistique des « 7 Mercenaires ».

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NEW ORLEANS PELICANS (34 victoires – 48 défaites / 21e place)

Le bilan :

Une des grosses déceptions de l’année. On attend toujours beaucoup, peut-être même trop, des joueurs hors norme comme Anthony Davis. S’il a personnellement été irréprochable et a su éviter les blessures cette année, force est de reconnaître qu’il reste pour le moment un brillant soliste dont l’équipe ne gagne pas. Il bénéficie tout de même de circonstances atténuantes, avec un roster totalement déséquilibré où les intérieurs sont légion et où le manque d’arrières se fait cruellement sentir.

Malgré cela, la virtuosité de Davis a permis aux Pelicans de rester longtemps à portée de la dernière place qualificative pour les playoffs. Pour booster ses chances, New Orleans a décidé de frapper un grand coup en faisant venir le cyclothymique pivot DeMarcus Cousins pour une bouchée de pain (cf. Sacramento Kings plus haut). L’association des 2 meilleurs jeunes intérieurs de la ligue était alléchante mais ceux-ci n’ont pas encore trouvé leurs marques, et l’arrivée de Boogie n’a pas apporté le coup de fouet espéré pour atteindre les playoffs. On espère en voir plus l’an prochain.

Nos recommandations :

  • Poursuivre l’expérimentation Davis-Cousins : si celle-ci n’a pas encore porté ses fruits, elle est trop prometteuse sur le papier pour ne pas être tentée sur un échantillon plus large.
  • Recruter des arrières, des shooteurs, voire des arrières shooteurs parce que ce roster nous rend triste
  • Inscrire Boogie Cousins à un séminaire de gestion de la colère

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CHARLOTTE HORNETS (36 victoires – 46 défaites / 20e place)

Le bilan :

Depuis quelques saisons, Charlotte a changé de statut : après avoir longtemps été synonyme de médiocrité, la franchise s’est construit une image d’équipe accrocheuse et dure au mal. La culture défensive développée par le coach Steve Clifford et les bons recrutements du general manager Rich Cho ont permis à la franchise de redresser la barre.

Mais malgré la belle saison de Kemba Walker, All-Star pour la première fois, les Hornets semblent plafonner. Charlotte reste un petit marché qui n’attire pas les joueurs de premier ordre, et si son roster compte des vétérans de qualité (Batum, Marvin Williams…) qui maximisent leur potentiel, ce n’est pas suffisant pour espérer accrocher les playoffs chaque année. Sauf changement drastique de leur roster, les Hornets seront coincés durablement dans le ventre mou du classement.

Nos recommandations :

  • Bosser leur pitch pour attirer les free agents de premier ordre
  • Espérer qu’un enfant de la région devienne une star du basket, pour le drafter comme Cleveland le fit avec LeBron

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DETROIT PISTONS (37 victoires – 45 défaites / 19e place)

Le bilan :

Après avoir montré de belles choses contre Cleveland lors du premier tour des playoffs l’an dernier, on pensait que la jeune équipe de Detroit allait poursuivre sa progression. Ce ne fut pas le cas malgré un roster stable qui a pu bénéficier de l’effet de continuité. Les soucis de santé de Reggie Jackson, qui lui ont fait manquer 30 matchs cette saison, expliquent en partie cette régression.

Cependant, c’est la performance du pivot Andre Drummond qui interroge : il est passé de 16,2 à 13,6 points par match, et ses statistiques au rebond sont également en baisse. Au premier regard, rien ne semble expliquer une telle baisse de forme de la pièce maîtresse des Pistons et Stan Van Gundy commence à faire passer des messages dans la presse. SVG a voulu répliquer le modèle des Magic de 2009, en remplaçant Dwight Howard par Drummond, mais le grand gaillard n’est peut-être pas l’homme de la situation. Detroit a commencé à écouter les offres de transfert concernant Drummond, et il ne tient qu’à ce dernier de se remobiliser pour montrer sa vraie valeur.

Nos recommandations :

  • Signer un scoreur supplémentaire pour leur backcourt
  • Inscrire Drummond à un stage de survie avec Kobe Bryant, ça lui donnera la gnaque
  • Si Drummond ne montre pas de signes d’amélioration sur les 3 premiers mois de la prochaine saison, le transférer à la deadline de février

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DENVER NUGGETS (40 victoires – 42 défaites / 18e place)

Le bilan :

Une équipe dynamique et prometteuse, qui a échoué d’un souffle pour la dernière place qualificative en playoffs à l’Ouest. Les Nuggets ont longtemps souffert de  l’embouteillage de leur secteur intérieur, avec la concurrence entre Kenneth ‘Manimal’ Faried, Nikola ‘Joker’ Jokic et Jusuf ‘The Bosnian Bear’ Nurkic. Denver semble avoir trouvé son identité en cours de saison en confiant les clés du camion à Jokic et en transférant Nurkic à Portland.

Nikola Jokic a éclaboussé la ligue de toute sa classe cette saison : passeur exceptionnel pour un big man, le serbe est devenu le point d’ancrage de l’attaque explosive des Nuggets, étoffant au passage son CV pour candidater au prix de Most Improved Player. Autre changement significatif pour expliquer les bons résultats, le choix de mettre Emmanuel Mudiay sur le banc et de confier la mène au vétéran Jameer Nelson, que l’on pensait cramé mais qui a prouvé que son réservoir n’était pas vide. La principale tare de cette équipe est sa défense catastrophique (29e sur 30 en defensive rating), qui arrête moins de monde qu’une porte battante. Si ce défaut majeur est corrigé, les Nuggets seront en playoffs l’an prochain.

Nos recommandations :

  • Défendre. Tout simplement.
  • Recruter des shooteurs à 3 points plus fiables
  • Transférer Mudiay : l’arrière athlétique n’a que 20 ans et encore le temps d’éclore, mais il tarde à montrer des signes d’amélioration au shoot

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MIAMI HEAT (41 victoires – 41 défaites / 17e place)

Le bilan :

La déchéance de Miami est presque aussi brutale et retentissante que celle de Tony Montana. Que cela ait pu être évité (la dispute contractuelle avec Dwyane Wade) ou non (les problèmes de santé de Chris Bosh), Miami a perdu son Big 3 en l’espace de 3 ans. Cette saison, le Heat a échoué à la dernière journée, se faisant souffler les 2 dernières places qualificatives par les Pacers et les Bulls de… Dwyane Wade. Pat Riley a rarement été autant en galère, lui qui est habitué à la victoire.

Cependant, le Heat dispose d’une fondation solide avec Hassan Whiteside (qui continue de progresser) et Goran Dragic (qui est redevenu le dragster qu’il était), et des role players habitués au dépassement de fonctions (Dion Waiters !). Et si les problèmes de santé de Chris Bosh le forcent à prendre sa retraite, Miami fera d’un mal un bien puisque le Heat retrouvera sa flexibilité financière. Ca tombe bien, Pat Riley déteste perdre du temps à reconstruire par la draft : quand une équipe de Riley a des moyens pour recruter, on sait comment ça se termine.

Nos recommandations :

  • Nous n’avons pas de recommandations à faire à Pat Riley : si l’histoire nous a prouvé une chose, c’est que le bonhomme sait ce qu’il fait.

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